Aux alentours de 1900 - Usine Gros Roman - TEST

Les photographies ci-après proviennent des archives familiales Stamm-Binder.

Non datées, elles peuvent être situées aux alentours de 1900.

Merci à Jean-Marie Bobenrieth (Fellering - 68) qui a bien voulu apporter sa contribution en apportant commentaires et explications sur ces photos.


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Les machines en place sont des enrouleuses de tissu sur mandrins en bois avec axe métallique mobile.
Ces machines servent à égaliser, à vérifier et à enrouler, après passage sur une table d'égalisation, des tissus en petites quantités à partir d'un bac contenant les tissus (en vrac, ballots ou en plis).
La rotation du mandrin est obtenue par contact avec le tambour d'entraînement en bois actionné par le système à poulies et courroie.



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La photo nous montre une calandre servant au cylindrage-lustrage des tissus obtenue par une forte pression d'appui exercée sur l'étoffe passant entre trois cylindres métalliques dont deux sont par exemple revêtus de tissu et l'intermédiaire parfois chauffé à la vapeur.
Avec cette opération l'on obtient différentes surfaces : lisses, brillantes, glacées, gonflées etc.



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Les machines visibles de cet atelier sont des visiteuses-doseuses-plieuses.
Elles servent à visiter les tissus à partir de mandrins contenant du tissu enroulé ou en vrac dans des caisses, d'où, à l'arrière en hauteur, le gros cylindre d'appel en bois garni probablement de feutre pour éviter le glissement.
L'on déroule le tissu pour examiner si les principaux critères de qualité sont respectés, mesurer et mettre en plis ou sur supports bois ou carton les tissus finis avant confection de balles pour les expéditions par exemple ( balles à emballage maritime, maximum de poids en un minimum de volume).



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Ce coin d'atelier semble servir à la préparation de colis postaux devant contenir divers tissus, qualités, dessins etc. en petites quantités ou la préparation des pièces types pour les maisons de commerce de GRC à Paris, Lyon, Bordeaux, Le Havre, Montpellier ou les comptoirs à l'étranger par exemple Londres, Berlin, New-York, les foires Beaucaire etc..



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Léon Stamm [3], Mr Deiss [4], Edouard Gros [5]


Visite de pièces contenant des défauts importants.
La présence d'Edouard Gros est parfois souhaitable pour résoudre les litiges importants, décider des prix de cession ou estimer les rabais à accorder afin de faire accepter par le client mécontent la marchandise de mauvaise qualité.
Il fallait bien sûr aussi sermonner les coupables au sein de l'entreprise et voir également de quelle manière l'on pourrait éviter à l'avenir la reproduction de ces défauts.



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Il faut se rappeler que Wesserling ne produisait pas que des imprimés mais également des tissus blancs, linge de maison, nappes et serviettes jacquards, des piqués, des façonnés dans les tissages de Wesserling, Kruth et Hirschenbach à Saintt-Amarin et au tissage du Thillot dans les Vosges de 1870 à 1936.
Du fait que plusieurs photos comportent des tissus très clairs, il est difficile de distinguer si l'on est en présence de tissus écrus en cours de traitement destinés à l'impression ou si ce sont des tissus finis blanchis et mercerisés destinés à la vente en blanc (très importante à l'époque puisque 30 % de la production est concernée)
Cette photo illustre une série de tables de visite mais il est difficile de trancher quel tissu est concerné et à quel stade de fabrication.



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Mr Deiss, Georges, Jacques, Edouard et Pierre Gros (jeune ingénieur sorti de l'Ecole Polytechnique de Zurich en 1900).


Cette photo concerne des imprimés, probablement à défauts, dont il faut décider de la valeur réelle à en tirer ou le rabais à consentir pour faire accepter malgré tout le tissu au client et des remontrances destinées aux responsables des ateliers de fabrication.



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La situation approximative du bâtiment ne peut être déterminée car il n'y a aucun repère utilisable.
L'une des personnes semble être Jacques Gros Jacquemont, l'autre n'est pas identifiable.
Les deux personnes sont en train d'observer des tissus imprimés. Du fait que Jacques Gros, de la branche Lyonnaise, est arrivé à Wesserling en 1886 et qu'il a obtenu la gérance en 1901 après s'être occupé d'échantillonnage, on peut les imaginer tous deux en train de contrôler si les critères d'un nouveau dessin sont conformes au cahier des charges : dessin, vivacité des couleurs etc.



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La photo illustre une autre façade du bâtiment et l'une des personnes semble être Léon Stamm en train de contrôler les pâtes ou produits contenus dans les deux pots tenus par le teinturier ou l'imprimeur.



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Plusieurs détails intéressants sur cette photo :

1/ Son orientation vers le Dengelberg- Herrenwald dont le profil est resté en gros le même malgré les importantes coupes de bois effectuées après la guerre 1939-1945.
2/ La cheminée carrée visible et peut être un deuxième ou un début de bâtiment apparaît sur la gauche de la photo.
3/ Le canal usinier avec deux mécanismes d'écluse sont visibles en sortie du bâtiment. Cette configuration du canal usinier, en deux branches parallèles, peut encore être devinée, au niveau du château d'eau datant de 1954. Elle est aussi visible sur les plans encore existants.
4/ Les rails à voie étroite visibles (deux voies) permettaient le transport de charges lourdes : matières premières, charbon, etc. vers les différents ateliers et chaufferies ( 9) situées sur le parcours. Le cheminement exact, les bifurcations et les destinations ne sont pas toutes connues.
Les 2 voies allaient depuis le stockage du charbon vers la filature de 1825 et le tissage de 1836, dans la friche actuelle, éloignée de près d'un km pour amener par wagonnets le charbon et les matières premières dans ce secteur.

En fait il est curieux que ce bâtiment en bois ou revêtu d'un bardage bois ne puisse être distingué sur aucune des photos d'époque que je possède.

L'une des personnes présentes pourrait être Jacques Gros Jacquemont en conversation.

Deux ouvriers sont en train de pousser un chariot sur rails. Mais on ne distingue pas la suite de la voie.


Commentaires de JM Bobenrieth.


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